déclarer ses revenus en 2025 avec une société basée à Londres : étapes et obligations

Créer et gérer une société à Londres tout en résidant en France ouvre un champ complexe en matière d’impôts 2025 et de déclaration de revenus. La situation croisée entre deux juridictions impose de bien comprendre les obligations fiscales, d’identifier le statut de résident fiscal, et surtout de saisir les mécanismes du traité fiscal France-Royaume-Uni qui vise à éviter la double imposition. Pour un dirigeant français qui perçoit des revenus via une société enregistrée à Londres, il ne s’agit pas simplement de remplir un formulaire CERFA, mais de suivre des étapes déclaratives précises intégrant la tenue de comptabilité conforme, la conversion des devises, et l’application judicieuse des conventions bilatérales. En 2025, les règles fiscales internationales ont été renforcées pour garantir la transparence et limiter les fraudes, ce qui oblige les entreprises à adopter une démarche rigoureuse. Ce parcours, entre formalités administratives, modalités déclaratives et risques de sanctions, présente cependant des opportunités d’optimisation grâce à une bonne compréhension des mécanismes de crédit d’impôt et du cadre légal. Cet article détaille ainsi l’ensemble des étapes nécessaires pour déclarer ses revenus en France avec une société basée à Londres, tout en soulignant les éléments clés à maîtriser pour limiter l’impact fiscal.
Résident fiscal et obligations fiscales : comprendre son statut pour déclarer ses revenus 2025 avec une société à Londres
Le point de départ pour déclarer ses revenus en 2025 avec une société basée à Londres est de déterminer le statut de résident fiscal. En France, la résidence fiscale se définit principalement par le lieu de séjour habituel, la résidence principale, le centre des intérêts économiques, ou le temps passé sur le territoire (plus de 183 jours par an). Si vous êtes résident fiscal français, vous êtes imposable sur vos revenus mondiaux, y compris ceux perçus par une société à Londres, même si cette dernière est soumise à une fiscalité britannique distincte.
Il est important de préciser que cette imposition mondiale inclut tous les types de revenus générés par la société, tels que les dividendes, plus-values, salaires perçus en tant que dirigeant, ou encore honoraires versés par la société. La délimitation claire du statut est la clé pour appliquer correctement les obligations déclaratives et éviter des sanctions lourdes pour omission ou inexactitude. Cette situation se complique lorsque des revenus ont déjà été soumis à l’impôt au Royaume-Uni, ce qui fait intervenir le traité fiscal France-Royaume-Uni visant à éviter la double imposition.
Pour illustrer, prenons le cas de Marie, dirigeante d’une petite société de conseil informatique domiciliée à Londres, mais habitant à Paris. En tant que résidente fiscale française, Marie doit déclarer à l’administration fiscale française ses revenus tirés de cette société en utilisant notamment le formulaire CERFA 2047, complément indispensable à sa déclaration annuelle principale (formulaire 2042). Elle doit aussi veiller à une tenue de comptabilité rigoureuse et à la conversion des montants en livre sterling au taux BCE du jour d’encaissement, un détail essentiel pour la justesse de la déclaration.
Dans la pratique, voici une liste des obligations fiscales clés pour un résident fiscal français détenant une société à Londres :
- Déclaration complète des revenus perçus au travers de la société sur le formulaire 2047 et leur report dans la déclaration 2042.
- Conversion précise des revenus en euros selon le taux BCE en vigueur lors de l’encaissement.
- Justification des impôts payés au Royaume-Uni pour bénéficier du crédit d’impôt ou de l’exonération prévue par le traité fiscal.
- Tenue de comptabilité conforme aux obligations britanniques et françaises, souvent via des experts comptables spécialisés.
- Respect des échéances strictes imposées par l’administration fiscale française pour éviter majorations et pénalités.
Ne pas respecter ces règles peut entraîner des sanctions sévères, allant d’une majoration de 10 % pour retard classique jusqu’à 80 % en cas de manœuvre frauduleuse. Le cadre juridique impose aussi la conservation des justificatifs pendant six ans, étape fondamentale en cas de contrôle. Pour davantage d’informations sur l’enregistrement HMRC en 2025 et les formalités associées, consultez ce guide complet.

Les étapes clés pour la déclaration de revenus 2025 avec une société basée à Londres
La bonne maîtrise des étapes de déclaration est essentielle pour les entrepreneurs qui déclarent leurs revenus d’une société à Londres. La complexité est renforcée par la nécessité d’effectuer des démarches entre les administrations fiscale française et britannique. Voici un déroulé précis permettant de ne rien omettre tout au long du processus.
Étape 1 : Identifier les revenus concernés
Tout d’abord, identifiez précisément les différentes sources de revenus générées par la société : dividendes, salaires, plus-values mobilières ou immobilières, remboursements de frais, etc. Leur nature déterminera le code de déclaration et les formulaires à utiliser.
Étape 2 : Conversion et justification des montants
Les revenus initialement perçus en livre sterling doivent être convertis au taux BCE en vigueur à la date d’encaissement; il est également indispensable de conserver les justificatifs originaux en plus des relevés de comptes bancaires pour étayer la déclaration.
Étape 3 : Remplissage du formulaire 2047
C’est le formulaire CERFA dédié aux revenus étrangers, indispensable pour déclarer toutes les catégories de revenus internationaux, que ce soit des salaires, dividendes ou plus-values. Chaque ligne correspond à un type de revenu, et une mention spécifique des retenues à la source étrangères est exigée pour éviter la double imposition.
Étape 4 : Report dans la déclaration principale 2042
Les montants nets fiscalisés issus du formulaire 2047 sont ensuite reportés dans la déclaration principale sur les cases appropriées (par exemple, les dividendes en case 2DC). Cette étape conditionne l’application des taux progressifs et du barème fiscal.
Étape 5 : Application du crédit d’impôt ou de l’exonération
Selon le traité fiscal France-Royaume-Uni, vous devez appliquer la méthode destinée à éliminer la double imposition, soit par crédit d’impôt, soit par exonération avec prise en compte pour le taux effectif d’imposition. Cette dernière étape demande précision pour éviter une surcharge fiscale importante.
Voici un tableau résumé des étapes et documents associés :
Étape | Action | Documents requis |
---|---|---|
1 | Identifier l’ensemble des revenus | Relevés de compte, bulletins, contrats |
2 | Conversion des montants selon taux BCE | Relevés bancaires, taux BCE applicables |
3 | Remplir le formulaire 2047 | Formulaire CERFA 2047, justificatifs d’impôts étrangers |
4 | Reporter dans la déclaration 2042 | Déclaration 2042 |
5 | Appliquer crédit d’impôt ou exonération | Traité fiscal France-Royaume-Uni, attestations fiscales |
Pour une approche détaillée des budgets et frais liés à la création et gestion d’une société à Londres en 2025, il est utile de consulter ce dossier spécialisé.
Comment le traité fiscal France-Royaume-Uni facilite la gestion de la double imposition en 2025
Le traité fiscal France-Royaume-Uni joue un rôle central pour les résidents fiscaux français détentrices de sociétés basées à Londres. Il a pour objectif d’éviter que les revenus ne soient taxés deux fois, une fois au Royaume-Uni et une autre en France, ce qui augmenterait indûment la charge fiscale.
Ce traité prévoit généralement deux méthodes pour prévenir la double taxation :
- Le crédit d’impôt : le contribuable obtient un crédit sur son impôt dû en France égal au montant payé au Royaume-Uni, limitant ainsi l’impact fiscal global.
- L’exonération avec assimilation du revenu pour le calcul du taux effectif : certains revenus peuvent être exonérés en France mais doivent être inclus dans la base de calcul du taux effectif d’imposition, ce qui ajuste le barème de manière juste.
Ces règles sont complexes et nécessitent une analyse fine de chaque type de revenu. Par exemple, les dividendes perçus via une société à Londres peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt plafonné à 15 %, alors que les intérêts bancaires peuvent connaître un plafond tarifaire à 10 %. Sans application correcte, le risque d’un double imposition injustifiée est réel.
Voici un schéma sommaire illustrant leur fonctionnement :
Type de revenu | Mécanisme appliqué | Impact fiscal en France |
---|---|---|
Dividendes | Crédit d’impôt limité à 15% | Réduction de l’impôt dû en France |
Intérêts | Plafond à 10% et crédit d’impôt | Réduction variable selon précompte étranger |
Salaires | Exonération partielle voire totale selon barème | Imposition selon domicile fiscal et activité |
Dans ce contexte, faire appel à un expert fiscaliste, comme ceux spécialisés à Paris depuis plus de 20 ans en fiscalité internationale, aide à optimiser l’application de ces règles et à négocier d’éventuelles pénalités en cas de divergences avec l’administration. Pour mieux comprendre les différences entre les sociétés françaises et londoniennes, voir ce comparatif pratique.
Tenue de comptabilité et obligations juridiques pour une société basée à Londres en 2025
La tenue de comptabilité est une obligation fondamentale pour toute société, mais elle requiert une attention particulière en cas d’entreprise à Londres détenue par un résident fiscal français. D’un côté, il faut respecter les normes britanniques, notamment celles de Companies House et HMRC, et de l’autre, les exigences fiscales françaises pour éviter toute incohérence dans la déclaration des revenus.
Les obligations comptables à Londres en 2025 comprennent :
- Enregistrement auprès de HMRC et respect des délais annuels de déclaration.
- Production d’états financiers selon les normes UK GAAP ou IFRS en fonction de la taille et du statut juridique.
- Gestion précise des écritures qui permettront la déclaration correcte des revenus à l’étranger.
- Conservation des documents pendant au moins six ans, conforme à la législation anglaise et française.
L’importance de cette tenue de comptabilité se manifeste notamment lors des démarches de déclaration fiscale en France, lors de la conversion des chiffres à reporter dans les formulaires CERFA 2047 et 2042. À cet égard, un expert-comptable connaissant bien les deux régimes est essentiel.
Pour les sociétés, le choix du statut juridique à Londres influence aussi la gestion comptable et fiscalité ultérieure. Que ce soit une limited company, une société de personnes, ou une autre forme, chaque option a ses règles spécifiques qu’il faut bien maîtriser dès la création. Le guide complet sur choisir le statut juridique d’une société à Londres détaille ces éléments.

Voici une liste synthétique des points cruciaux pour la comptabilité et obligations :
- Respect des délais déclaratifs auprès de HMRC.
- Publication annuelle des comptes en fonction du statut.
- Documentation rigoureuse des opérations liées aux flux francophones.
- Gestion des documents nécessaires pour la déclaration fiscale en France.
- Adaptation aux évolutions légales dans les deux pays.
Les questions liées aux comptes bancaires, indispensables à la gestion de trésorerie et à la conversion des devises, sont également centrales. Une liste des documents nécessaires pour ouvrir un compte bancaire à Londres est disponible ici : documents pour banque à Londres.
Risques, sanctions et conseils pour éviter les erreurs lors de la déclaration de revenus à l’étranger en 2025
La rigueur est indispensable pour remplir correctement ses obligations fiscales lorsqu’on déclare des revenus provenant d’une société à Londres. En cas d’erreur ou d’omission, les sanctions en matière d’impôts 2025 sont sévères et peuvent gravement impacter la santé financière de l’entreprise et du particulier.
Les sanctions peuvent être :
- Majoration de 10 % en cas de retard simple dans la déclaration.
- Majoration jusqu’à 40 % en cas de déclaration inexacte avec mauvaise foi.
- Sanctions pouvant atteindre 80 % en cas de manœuvres frauduleuses avérées.
- Pénalités fixes pour omission de déclaration de comptes à l’étranger, allant de 1 500 € à 10 000 € selon le type de compte.
Pour limiter ces risques, il est conseillé de :
- Effectuer une régularisation spontanée dès la détection d’une omission en déposant une déclaration rectificative sans attendre un contrôle.
- Documenter la démarche avec tous les justificatifs, preuves de bonne foi et communications avec l’administration.
- Mandater un avocat fiscaliste spécialisé en fiscalité internationale pour négocier les pénalités éventuelles et obtenir un échéancier de paiement.
Un cas fréquent concerne les revenus issus des loyers étrangers non déclarés sur plusieurs années. La régularisation passe par plusieurs formulaires CERFA et un dossier explicatif. L’intervention d’un expert permet aussi de bloquer une taxation d’office et de limiter la majoration à 10 % en raison de l’absence de mauvaise foi.
Un exemple d’impact financier d’un retard de déclaration :
Nature de l’erreur | Majoration | Intérêt de retard (0,20% par mois) | Pénalité fixe |
---|---|---|---|
Retard simple | 10% | Oui | Non |
Déclaration inexacte (mauvaise foi) | 40% | Oui | Non |
Manœuvres frauduleuses | 80% | Oui | Non |
Omission comptes étrangers | — | Oui | 1 500 € à 10 000 € |
Pour en savoir plus sur l’optimisation de la déclaration et les démarches d’une société à Londres, visitez le portail complet dédié à ce sujet.

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pour société basée à Londres
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Informations complémentaires
- Déclarer ses revenus 2025 implique de prendre en compte les règles franco-britanniques et la fiscalité applicable selon le lieu d’activité.
- Une société basée à Londres est soumise au régime fiscal britannique, mais ses revenus doivent aussi être reportés pour votre déclaration en France si vous êtes résident fiscal français.
- Le simulateur considère un scénario simplifié avec conversions et seuils communs.